Un bee’wrappy, kesako, me suis-je dit en entendant parler de cette technique de préparation des tissus pour la première fois.
Cependant, comme vous l’avez peut-être remarqué, notre société de titre-service s’intéresse de près à tout ce qui touche à ce que l’on appelait, il n’y a pas si longtemps, l’économie domestique.
En effet, nous pensons que l’aide au ménage est un maillon d’une vaste chaîne qui rend nos intérieurs plus agréables et notre vie familiale plus riche.
Par ailleurs, si vous parcourez notre site, vous constaterez que notre société de titre-service souhaite inscrire sa démarche dans la durabilité. Une valeur que nous comprenons autant dans une dimension sociale qu’environnementale.
Bref, ma curiosité s’est éveillée et j’ai entrepris quelques recherches et réalisé quelques tests.
Qu’est-ce qu’un bee’wrappy ?
Pour les moins anglophones, bee signifie abeille et wrappy, enveloppant. Il s’agit donc d’une enveloppe enduite de cire d’abeille (rassurez-vous aucune relation sociale ne doit être développée avec les hyménoptères).
À quoi ça sert ?
L’idée ici est de se passer des films plastiques et des feuilles en aluminium, l’un et l’autre étant responsables de pollutions spécifiques soit lors de la fabrication, soit de par la durée de vie des emballages une fois qu’ils ont été utilisés.
Concrètement, il s’agit de recycler des chutes de tissus en les imbibant de cire d’abeille pour les rendre imperméables.
La cire d’abeille a en effet un pouvoir filmogène et antistatique. On ajoutera qu’elle demeure légèrement collante, très malléable et, bien entendu, elle est non toxique.
D’où vient-elle ?
La cire d’abeille est connue depuis très longtemps, à tel point qu’elle est attestée dès le VIe millénaire av. J.-C..
Sa valeur fut telle qu’elle pouvait servir à payer l’impôt de certains états durant l’Antiquité.
Concrètement, il s’agit d’une substance sécrétée par les abeilles qui l’utilisent pour édifier les rayons des ruches.
La cire qui nous intéresse ici se présente en pépite de couleur jaune qui se liquéfie à 64 °C (attention, elle est inflammable au-delà de 120 °C) ou en bloc à râper.
Confectionner ses bee’wrappy
La réalisation de ce type d’emballage est à la fois rapide et très simple.
Vous aurez besoin de :
Des carrés de tissu en coton
De la cire d’abeille en pépite (ou bloc)
2 feuilles de papier cuisson
Éventuellement une paire de ciseaux à cranter
Un fer à repasser sur la position la plus faible
Une planche à repasser
Une taille de 33X33 cm est déjà largement suffisante, mais vous pouvez faire plus petit ou plus grand.
Vous pouvez cranter les bords avec la paire de ciseaux ce qui évitera au tissu de s’effilocher.
- Préparez éventuellement votre tissu (découpé et cranté au besoin).
- Disposez-le sur une feuille de papier cuisson ;
- Éparpillez les pépites de cire d’abeille de façon uniforme;
- Placez la seconde feuille de papier par-dessus ;
- Passez lentement le fer à repasser sur l’ensemble. La cire va doucement fondre et pénétrer les fibres du tissu.
- Une fois que la cire est fondue et — normalement — uniformément répartie (vous pourrez toujours ajouter des pépites durant l’opération), laissez refroidir 5’ ;
-
enlevez le papier et retirez le morceau de tissu pour le faire sécher 1 heure dans un endroit frais (p. ex. sur un fil à linge) ;
- Et voilà, vous avez un bee’wrappy maison près à emballez vos tartines, fromage, charcuterie, plat de salade, etc.
Astuce : Si vous prévoyez de faire plusieurs bee’wrappy (ce que je vous conseille), placez un second morceau par-dessus le papier. Ce morceau absorbera le surplus de cire s’il y en a et protégera la semelle du fer (sans cela vous devrez peut-être nettoyer celle-ci avec un chiffon humide tant qu’elle est encore tiède).
Avantage
Tout cela est bien beau me direz-vous mais quel est en est l’utilité ?
Les bee’wrappy servent de film protecteur aux aliments. Une fois que vous les avez consommé, il suffit de laver le tissu ciré avec de l’eau légèrement savonnée, de laisser sécher et vous pouvez de nouveau vous en servir.
Normalement, la technique vous permet de conserver le même « film » alimentaire entre six mois et un an selon l’usage .
Durant cette période, il est probable qu’une partie de la cire s’en aille. Ce n’est pas grave, une ou deux pépites, un coup de fer et il n’y paraîtra plus !
Précaution d’usage
Les bee’wrappy ne conviennent pas pour allez au four ou au congélateur. Dans le premier cas, la cire est inflammable au-delà de 120° (mais rassurez-vous elle se sera liquéfiée avant) et dans le second, elle deviendra cassante.
Il est également préférable d’éviter de la mettre en contact direct avec un aliment encore chaud.
Conclusion
J’ai testé à la fois des modèles vendus dans le commerce (marque Wrapi ou Simonette à bicyclette p. ex.) comme des réalisations maison. Dans tous les cas, le résultat est impressionnant.
Certes, le produit ne peut pas remplacer tous les usages de l’aluminium ou du film plastique (mais il convient peut-être aussi de s’interroger sur ledit usage). Si vous prévoyez de réchauffer un plat après l’avoir mis au congélateur, il est préférable de recourir à un pot ou une boite.
Mais, c’est réellement très efficace pour conserver des aliments au réfrigérateur ou les glisser dans son sac ou son attaché-case.
Bref, nous nous sommes un peu éloignés du secteur des titres-services, mais, comme je l’expliquais en introduction, nous espérons que ce retour d’expérience vous donnera envie de découvrir le procédé et vous fera économiser de l’argent.
Jean-Michel